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.Les lésions précancéreuses de la vulve sont des anomalies susceptibles de devenir cancéreuses si elles ne sont pas traitées..

La néoplasie intra épithéliale vulvaire

La néoplasie intra épithéliale vulvaire représente la lésion précancéreuse la plus fréquente. Les anomalies des cellules restent confinées à la couche la plus superficielle de l’épiderme. On en distingue deux types :

La VIN classique la plus fréquente (2/3). Elle atteint des femmes plus jeunes et sont liées à une infection par le papillomavirus. Elle est favorisée par le tabagisme et l’immunodépression.

La VIN différentiée. Elle est moins fréquente (1/3) et atteint des femmes plus âgées.

Elle survient sur un terrain de lichen scléreux qui est une maladie bénigne de la peau de la vulve associant à divers degrés des démangeaisons, une perte du relief des petites lèvres, un encapuchonnement du clitoris et un rétrécissement de l’orifice vulvaire. Le risque de dégénérescence est faible mais justifie une surveillance régulière gynécologique lorsqu’on est atteint de cette maladie.

 
 

Les signes peuvent être discrets ou absents. Parfois on note des brulures ou des démangeaisons, un changement de l’aspect de la peau.
Le diagnostic est suspecté par l’examen clinique et confirmé par une biopsie réalisée sous anesthésie locale. En cas de VIN liée à l’HPV, un examen du vagin et du col de l’utérus (colposcopie) ainsi qu’un frottis sont réalisés.
Le traitement peut aller de la simple surveillance rapprochée à un traitement chirurgical (excision locale, vulvectomie superficielle) en passant par du laser ou par l’application de crème (imiquimod).
Celui-ci dépend du type de VIN et de l’étendue de l’atteinte.
Si une chirurgie est décidée, elle est le plus souvent réalisée sous anesthésie générale en hospitalisation ambulatoire
Quel que soit le traitement, une surveillance prolongée est nécessaire dans les suites
 

la maladie de Paget vulvaire

La maladie de Paget vulvaire est une maladie rare de la peau (dermatose), souvent responsable de démangeaisons. Il s’agit d’une maladie qui peut rarement être associée à un cancer sous-jacent. Elle se présente sous la forme d’une plaque suintante associant des zones rouges et blanches, d’extension lente, à bords nets, pouvant être pris à tort pour un eczéma. Cette lésion est précancéreuse et peut dans certains cas devenir infiltrante en l’absence de traitement.

 
 

Le diagnostic est évoqué en consultation et confirmé par la biopsie qui montre la prolifération de cellules de paget dans la partie superficielle de la peau.
Un bilan à la recherche d’un cancer associé est réalisé comprenant au minimum frottis, colposcopie, mammographie. D’autres examens pourront vous être prescrits en fonction de l’examen initial.
Le traitement de référence est chirurgical dans les formes limitées (exérèse locale) mais la lésion est souvent plus étendue que supposée par l’examen visuel et les récidives sont fréquentes.
Parfois, un traitement par laser, photothérapie dynamique ou application d’imiquimod peut être décidé.
Ce traitement sera validé au cours d’une réunion de concertation pluri-disciplinaire.
Quel que soit le traitement, une surveillance à vie est nécessaire. Nous préconisons une surveillance tous les 6 mois les premières années puis annuelle à vie.
Les suites de la chirurgie sont en générales simples. Les complications les plus fréquentes sont la surinfection locale et la désunion de cicatrice. Elles sont traitées par des soins infirmiers locaux.